Pour célébrer la création du blog de mon très cher ami Juan-Pablo Sorin (lien direct), je vous publie aujourd'hui le déroulement de notre première rencontre...
En
cette saison 2003-2004, ma ferveur pour le Paris Saint-Germain atteint un
niveau jusqu’ici inexploré et se maintiendra ensuite à cette hauteur au moins
jusqu’au jour de la rédaction de ces pages et probablement pour bien plus
longtemps encore.
En
effet, le syndrome du chauvinisme exacerbé fit une victime de plus. Etant en
école d’ingénieur, loin de ma terre d’origine comme nombre de mes camarades, je
me suis transformé progressivement en un vrai parisien qui trouve que tout se
qui se passe au-delà du boulevard périphérique (où peut-être l’autoroute A86
éventuellement) n’a guère de valeur ou d’intérêt.
Trois
années de mise à niveau avec mes camarades des quatre coins de la France et me
voilà plus parisien que jamais.
La rencontre
de ma future femme me fera revenir sur cette opinion petit-a-petit mais n’atteindra
pas ce qui concerne la passion footballistique.
Le problème étant tout de même l’éloignement, un déplacement de plus de 500 kilomètres toutes les deux semaines pour voir son équipe jouer à domicile n’était pas simple techniquement et clairement impossible financièrement.
Le problème étant tout de même l’éloignement, un déplacement de plus de 500 kilomètres toutes les deux semaines pour voir son équipe jouer à domicile n’était pas simple techniquement et clairement impossible financièrement.
Malgré
tout, je me lançais dans la grande aventure consistant à acheter un abonnement
à la saison. J’espérai pouvoir assister à quelques rares rencontres avant la
trêve hivernale et tentait un pari pour la seconde partie de la saison. Ayant
un un stage obligatoire à effectuer entre janvier et juin dans le cadre de mes
études, je misais sur le fait de trouver mon bonheur.
Me voici alors en possession d’une carte me permettant de m’asseoir au Parc des Princes, en tribune G pour chaque match à domicile de la saison à venir.
Me voici alors en possession d’une carte me permettant de m’asseoir au Parc des Princes, en tribune G pour chaque match à domicile de la saison à venir.
La
première partie de mon plan peut être considérée comme un échec puisque je n’ai
pu assister qu’à 1 seule rencontre avant Noël. Il fallait absolument rentabiliser
l’investissement sur les matchs retour.
Ayant obtenu un stage intéressant en Ile-de-France, je m’apprêtais à repartir pour Saint-Etienne à l’issue des vacances de Noël, lorsque surgit d’un tirage au sort mystérieux, une rencontre de coupe de France à domicile située la veille de la reprise des cours.
Ayant obtenu un stage intéressant en Ile-de-France, je m’apprêtais à repartir pour Saint-Etienne à l’issue des vacances de Noël, lorsque surgit d’un tirage au sort mystérieux, une rencontre de coupe de France à domicile située la veille de la reprise des cours.
Je
repoussai bien évidement mon retour dans le Forez jusqu’à la dernière minute
afin de pouvoir assister à cet évènement.
L’évènement
n’avait pourtant rien d’alléchant : un 32e de finale de coupe
de France face à une équipe troyenne évoluant alors en ligue 2.
Ma
chance était de pouvoir pour la première fois de ma vie m’asseoir au cœur du
virage Auteuil, celui-ci n’affichant pas complet en raison de la date et de
l’affiche peu savoureuse proposée.
La
température est glaciale mais je suis surchauffé à l’idée de me situer enfin au
cœur de l’action chez les ultras parisiens.
L’équipe
parisienne était composée à moitié de remplaçants habituels ou bien de jeunes
encadrés par quelques joueurs expérimentés, Letizi, Heinze, Pauleta et un
certain Juan-Pablo Sorin.
Ce
joueur argentin était alors âgé de 28 ans et avait déjà pas mal roulé sa bosse
dans le monde du football. Il sortait même d’une bonne saison sous les couleurs
du FC Barcelone lorsqu’il débarqua en prêt à Paris lors de l’été 2003.
Sa
crinière ressemblait à celle que j’arborai à l’époque, sa petite taille était
également la mienne, et son poste de prédilection était également le mien.
La tentation
était grande d’exprimer une adoration pour ce joueur… Mais il m’en fallait
plus !
Et les
arguments ne tardèrent pas. Il prouva rapidement qu’il allait être
indispensable à cette équipe, il mis en avant des qualités qui me tiennent
personnellement énormément à cœur : combativité, endurance, rage de
vaincre… Des preuves ?
Combativité :
Après quelques matches de championnat, les compositions d’équipes établies par
les journalistes n’indiquait plus de milieu ou d’avant gauche à Paris, ayant
compris que Juampi depuis son poste d’arrière gauche allait continuellement
assurer ces 3 fonctions en même temps.
Endurance :
Il ne fut cette année là remplacé que 2 fois en cours de match sur blessure et
2 autres fois pour gagner du temps en fin de match.
Rage de
vaincre : En 26 apparition sous le maillot parisien cette saison là, il ne
connut la défaite à aucune reprise, fait unique dans les anales du club.
Vous l’aurez
compris, à mi-saison j’avais déjà compris qui était ma véritable idole
footballistique. J’étais en ce dimanche, près à donner ma voix pour
l’encourager.
Malgré mes
efforts, les parisiens ont beaucoup de mal à débuter leur match et se trouvent
menés de deux buts à la mi-temps sans avoir jamais été menaçant.
L’ambiance
s’en ressentait, on chantait et dansait pour se réchauffer plus que par réelle
conviction.
La seconde
partie du match débutait avec l’entrée en jeu de l’éternel espoir et néanmoins
chouchou du parc, j’ai nommé Selim Benachour. Son impact fut assez remarquable,
la rencontre devenant beaucoup plus agréable à voir bien qu’à 2 minutes du
terme le score fut toujours de 2 buts à 0 en faveur des visiteurs.
C’est ce
moment que choisit Gabriel Heinze pour tirer ce qui fut probablement son
premier coup-franc direct depuis son enfance en Argentine. Et il fit bien, la
magnifique trajectoire courbe du ballon finit par effleurer la barre
transversale avant de se frotter aux filets du but.
L’atmosphère
en tribune devint difficile à comprendre. Tout le monde exulta alors que la
situation n’était toujours pas favorable. Je me rappelle encore très bien
entendre l’ensemble du stade se mettre à suivre les chants initiés dans les
virages. Le niveau sonore était remarquablement haut, tellement haut qu’il n’y
eut finalement que peu de changement lorsque deux minutes après la réduction du
score les filets troyens tremblèrent à nouveau (suite à une frappe contrée du grand
Juampi) pour envoyer les équipes en prolongations.
Il n’y avait
alors guère plus de 20.000 spectateurs au stade en ce jour mais l’ambiance
atteignit un sommet rarement dépassé à ma connaissance. Plus personne ne
prêtait attention à la pelouse, tout le monde étant trop occupé à attraper son
voisin pour chanter et sauter avec lui.
Personne
n’entendit le coup de sifflet final, personne ne profita de la pause pour aller
à la buvette ou aux toilettes, personne ne s’arrêta de crier…
Les joueurs
avaient repris leurs ébats que l’adrénaline parcourait encore nos veines.
Certains commençaient seulement à rouvrir les yeux lorsque Pauleta inscrit le
but victorieux et nous replongea dans la folie jusqu’à la fin définitive du
match…
Le Paris
Saint-Germain venait d’éliminer difficilement un club de ligue 2, à domicile,
au premier tour de la coupe de France.
Anodin pour
beaucoup de monde mais inoubliable pour ceux qui l’ont vécu.
C’est avec une
énergie hors du commun que je pris la route de nuit pour rallier Saint-Etienne.
Seul dans ma voiture, je tentais de conserver cette furie active dans mon
esprit (tout en prenant soin d’éviter tout accident routier).
Je venais d’être témoin privilégié d’un match exceptionnel et surtout
j’avais enfin pu confirmer de mes propres yeux, la naissance de mon idole.
Ecole d'ingénieur --> fac de géographie --> géomètre --> écrivain --> Autiste 2000.........
RépondreSupprimerEt je n'ai pas encore triché avec la carte où passionducuir pour trouver les stades aujourd'hui!
RépondreSupprimerJe sais et je n'en doute même pas!
RépondreSupprimerhello oui merci de rappeler à mon souvenir ce match que j'avais vu depuis boulogne bleu. et le coup franc de gaby. Je me souviens de mon pote qui me dit "quel matche de merde on sfait chier" et on plante deux buts puis cest la victoire.
RépondreSupprimeret mon pote fier comme un bar tabac "oui bon cest bien la peine de commencer a jouer à 2mn de la fin".
Concernant juanpi je l'ai rencontré à paris pour une interview et il etait venu avec sa femme et parlait tres bien français et buvait un "maté. jai des photos si tu veux contacte moi >> kookol@orange.fr
Of course que ça m’intéresse! L'email part de suite!
RépondreSupprimerApres avoir lu tous tes articles, j en deduis :
RépondreSupprimerqu il faut toujours partie a l avance, vaut mieux attendre sur place que de louper le debut d une compet
qu il faut toujours avois sur soi,non pas des petits pois, mais des kway et une couverture
des biscuits et une bouteille d eau a decapsuler au dernier moment
tres bon site, Fiston, continue
ANDREW'mamy
PS,il faudra baptiser titou le toulousain,rugbystiquement!!!!!!!!!!