Bienvenue!

Bienvenue à tous sur mon petit cahier numérique, un peu autobiographique, au cours duquel je vais vous décrire certaines journées de mon existence. Le seul point commun entre toutes ces journées: ma présence dans un stade.


Bonne lecture et n'hésitez pas à me commenter et/ou me contacter!

jeudi 1 décembre 2011

Le premier souvenir

     A tout seigneur, tout honneur, voici une description succinte de ma première fois. Et ça n'a pas été du tout douloureux...

Paris, 25 mars 1992

           J’allais bientôt fêter mes 10 ans lorsque j’ai pu voir un match de football professionnel en vrai. Dans un vrai stade, pas dans le salon. Sans les commentaires mais avec le bruit de la foule. Sans les publicités mais avec un show à la mi-temps. Sans ralenti mais avec plus de 40000 autres paires d’yeux.
Bien entendu cette sortie était effectuée avec mon père, également amateur de football mais beaucoup plus intéressé lorsque cela se déroule depuis son salon que depuis une tribune. Vous me direz que même dans ces conditions, 10 ans d’attente peuvent sembler longs. Mais admettons également que bien qu’étant « parisiens », le voyage de la maison au stade représentait bien 2h de trajet…
De plus, il faut dire que je n’insistais pas pour aller voir un match du Paris SG non plus. Etant déjà adepte de l’originalité (de la lute contre le football business?) à cet âge là, je m’étais convaincu que supporter un club qui gagne et qui a déjà beaucoup de supporters, n’était pas assez original. Bien au contraire, je trouvais plus intéressant de ne pas les aimer du tout. Exit donc Marseille et Paris qui dominaient alors très nettement les compétitions nationales.
Pas idéal cependant lorsque tous tes camarades et équipiers décident de faire les équipes en mettant les « parisiens » d’un coté et les « marseillais » de l’autre…

Le stade justement parlons-en. Je ne le savais bien entendu pas encore mais il s’agissait de la première de très nombreuses visites que j’ai depuis effectué au Parc des Princes. Pour moi, l’approche du stade depuis la porte de Saint-Cloud est toujours particulière. Mais ce jour la, je restai tout simplement ébahi.


Ebahi par les dimensions de l’enceinte auxquelles je ne m’attendais pas. Une rapide recherche internet fournit les données suivantes : 77 000 m³ de béton et 7000 tonnes d'acier, forme elliptique (grand axe de 251,50m et petit axe de 191m), toiture culminant à 50m de haut… Qu’importe les chiffres officiels ! Pour moi c’était tout simplement le plus grands des géants de béton ! Une structure gigantesque !
Ebahi également par le grouillement de la rue dans les minutes précédant un match : vendeurs d’écharpes, de sandwichs, de tickets même, les forces de l’ordre en nombre jusqu’ici jamais vu de ma vie, et bien entendu la foule de spectateurs se dirigeant tous dans une même directions tels une armée en marche.
Quelques minutes plus tard, j’étais entré. Et là mon premier sentiment fut d’avoir le vertige… Le degré d’inclinaison des tribunes paraissait exceptionnel à l’enfant de 10 ans que j’étais alors et l’est toujours pour le quasi-trentenaire qui a depuis visité bien d’autres stades. La pente très raide était une des volontés claires de l’architecte afin que tout spectateur se trouve a moins de 45m de la ligne de touche la plus proche, assurant une très bonne visibilité quelque soit son positionnement. Comme mes futures expériences me le prouveront, ca marche.
Une fois le vertige calmé, j’ai enfin pu jeter un œil en direction de la pelouse sans avoir peur de tomber dans le vide. Mes yeux furent tout d’abord surpris devoir des points guerre plus grands que des fourmis s’agiter sur la pelouse. Je fus déçu de ne pas mieux voir les stars que j’étais venu voir. La comparaison avec la plupart des autres stades visites par la suite donnera raison a l’architecte néanmoins j’ai d’abord été déçu.
Concernant le déroulement du match ou même l’ambiance, pour être honnête, je n’ai pas beaucoup de souvenirs… Je n’avais pas encore 10 ans après tout… Je suis tout de même capable de me remémorer les équipes présentes (France et Belgique), le score final (3-3, ca avait l’air bien ce match pourtant !) et surtout, une image figée d’un homme essayant de jouer au foot la tête en bas.
Cette image c’est celle du but égalisateur de la star française de l’époque dans les dernières minutes du match : un ciseau retourne acrobatique de Jean-Pierre Papin en plein cœur de la surface de réparation adverse.
Près de vingt ans plus tard, je rêve toujours de placer ce mouvement délicat en match officiel… Il ne faut pas se mentir, mes chances s’amenuisent à mesure que mon corps vieillit…
(Ndlr : mes chances se sont maintenant entièrement évaporées suite à une double rupture des ligaments croisés du genou réussies en moins d’un an. Ronaldo, je t’ai compris.)

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