Bienvenue!

Bienvenue à tous sur mon petit cahier numérique, un peu autobiographique, au cours duquel je vais vous décrire certaines journées de mon existence. Le seul point commun entre toutes ces journées: ma présence dans un stade.


Bonne lecture et n'hésitez pas à me commenter et/ou me contacter!

jeudi 31 janvier 2013

The real Dons







Cette histoire très singulière me tient particulièrement à cœur et pour la comprendre pleinement, il me semble nécessaire d’éclairer le récit du match par un préambule historique.

1ère partie : le cours d’histoire footballistique

Partout où vous irez dans le monde, le nom de Wimbledon sera reconnu comme étant un fameux tournoi de tennis au protocole rappelant la famille royale Britannique. Ce que les simples gens savent moins est que si cet antre tennistique est nommé ainsi, c’est simplement parce qu’il est situé dans le « borough » (équivalent de nos arrondissements) du même nom.

            Ce quartier d’environ 55 000 habitants a toujours eu, comme tous les secteurs du pays, son équipe de football locale. Le Wimbledon Football Club est né en 1889 et va demeurer ancré dans les compétitions locales jusqu’à la fin des années 70. Puis soudainement, le club va connaître une des ascensions les plus folles de l’histoire du football anglais. En 4 saisons, Le club passe de la Football League Fourth Division (D4) à la Premier League (D1).

Le sommet de l’histoire du club intervient lors de la saison 1987-1988 quand il remporte la FA Cup face au grand Liverpool (malheureusement, ils ne pourront jouer la coupe d’Europe la saison suivante en raison de la sanction alors purgée par l’ensemble des clubs anglais).
C'est pendant cette période que le club acquiert le surnom de "Crazy Gang" en raison du comportement excentrique de ses joueurs (comme Vinnie Jones, le joueur devenu acteur) et des supporters.

A la surprise générale, le club se maintiendra 14 ans dans l’élite du football anglais, étant finalement rattrapé par une gestion administrative calamiteuse. En 1991, le club est forcé d’abandonner son stade historique de Plough Lane en raison des nouvelles mesures de sécurité drastiques imposées par le gouvernement de l’époque. Le stade ne pouvant pas être remis aux normes, le club déménage donc à Selhurst Park qu’il partage alors avec son locataire historique Crystal Palace.

Le passage au nouveau millénaire verra le club s’effondrer complètement. En 2000, le club est relégué en deuxième division. En 2001 la direction annonce sa volonté de déménager à Milton Keynes, ville nouvelle située à 80km au nord-ouest de Londres (100km de Wimbledon).
En 2003 le déménagement devient effectif provoquant la colère des fans qui en réaction décident de créer un nouveau club local nommé AFC Wimbledon et qui faute de place dans leur communauté, ira évoluer dans le petit stade de Kingsmeadow dans le borough voisin de Kingston-upon-Thames.

Alors que le Milton Kaynes Dons FC végète en League One (la troisième division anglaise), l’AFC Wimbledon démarre lui sa vie en 2002 à l’échelon le plus bas que l’on puisse trouver dans la région. L’AFC, maintenant propriété des fans (AFC signifiant A Fans Club), va démarrer une longue ascension vers le professionnalisme pendant que sa version dérivée se contentera de stagner entre le deuxième et le troisième échelon national.
Pour leur premier match, à l’été 2002, en amical contre Sutton United, 4657 fans vinrent au stade et envahirent le terrain de joie au coup de sifflet final malgré une défaite 4-0. Un club vivait au sein de leur communauté et cela suffisait à leur bonheur.
Leur première saison fut bouclée avec une moyenne de spectateur supérieure à 3000 personnes par match à domicile, c'est-à-dire une moyenne supérieure à celle du FC Wimbledon qui vivait sa dernière année dans le sud-ouest de Londres.

Au démarrage de la saison 2008-2009, le club se trouvait dans l’antichambre de la Football League (et donc du professionnalisme). 3 promotions obtenues en 6 ans permirent au club de figurer dans le championnat « Conference South » représentant le 6e échelon footballistique du pays.


  
2e partie : The lower leagues

En 2008, j’étais installé depuis relativement longtemps à Londres et ma soif de football était relativement facile à étancher. Le football est omniprésent dans cette ville. Des pubs avec des retransmissions télévisées de tout ce qui supporte la présence de caméras aux grandes étendues vertes remplies de joueurs occasionnels en passant par l’imposante présence des pages dédiées au sport dans les quotidiens du pays, on ne peut pas complètement ignorer le football.

Tous mes collègues par exemple suivaient attentivement les résultats de leur équipe favorite (sauf l’un d’entre eux, qui je le reconnais, n’en avait strictement rien à faire…). Arsenal, Chelsea, Liverpool, Tottenham, West Ham faisaient partie des équipes suivies. En plus de ces noms connus, on pouvait suivre attentivement les résultats de l’AFC Wimbledon puisqu’un de mes plus récents collègues était originaire du quartier en question et accessoirement copropriétaire du club depuis sa fondation par les fans en 2002.

Il n’a pas eu besoin d’insister longuement pour me convaincre de venir assister à une rencontre des « real dons » comme il disait fièrement. Un soir de semaine hivernal de la fin 2008, je me rendis donc avec mon ami Jem à Kingsmeadow, antre de l’AFC. C’est entassés dans le train de banlieue en compagnie des milliers de travailleurs rejoignant leur domicile après une journée de travail en ville que nous débutions notre soirée.

C’était la fin de l’année 2008 et les locaux recevaient ce soir le FC Tooting & Mitcham, club basé à une dizaine de kilomètres plus à l’est dans le cadre de la coupe du Surrey. Le stade, avant d’être celui de l’AFC Wimbledon, était celui du FC Kingstonian, club local centenaire. Le partage du stade se reflétait sur la décoration des locaux où le rouge et le blanc historique était mêlé au plus récent jaune et bleu de l’AFC.

            Cependant, un logo ressortait aisément du lot, celui de l’entreprise « Sports Interactive », développeur de jeu vidéo basé à Londres. L’entreprise est connue dans le monde pour sa longue série de jeux Football Manager (anciennement Championship Manager) et connue localement pour son indéfectible soutient envers le jeune club. En plus d’être le sponsor principal du club depuis sa création, l’éditeur s’est permis d’incruster un message pro-AFC apparaissant occasionnellement dans l’interface de ses jeux.

Malgré le déroulement en semaine d’un match de coupe contre une équipe d’une division inférieure, malgré le froid et malgré la concurrence télévisuelle de la Champions League (diffusée sur les écrans du bar derrière la tribune principale !), on pouvait compter environ 1500 fans présents pour ce derby dans un stade pouvant officiellement en contenir 4850 dont 2000 assises sur 2 tribunes et 2 terraces (gradins sans siège).


La qualité du match était celle que vous pouvez espérer lors des premiers tours inter-village de la coupe de France, avec un petit détail en plus, la présence physique. Comme je l’avais moi-même remarqué, sur les terrains de football amateurs britanniques, l’aspect du jeu primant sur tous les autres est l’aspect physique. L’engagement est total, la peur du contact inexistante et la tolérance aux coups bien plus haute qu’en France.

L’ambiance était elle aussi comparable à celle que l’on retrouve dans nos stades champêtres sauf qu’au lieu d’avoir une cinquantaine de locaux vociférant après les joueurs, les entraineurs et les arbitres, on avait ici affaire à 20 ou 30 fois plus de voix. Pour ne rien arranger, les prix pratiqués aux bars sous la tribune principale devaient probablement avoir une influence sur la qualité de l’expression orale de quelques supporters…

Bien que clairement supérieurs à leurs adversaires, les Dons ne réussirent pas à prendre l’avantage avant la fin des 90 minutes. Contrairement à la grande FA cup, ici en cas de match nul, on dispute une prolongation. C’est durant une nouvelle pause à la chaleur du bar et sous l’écran diffusant le très haut niveau footballistique que nous entendions la clameur des supporters qui n’avaient pas manqué la reprise du match. L’AFC Wimbledon venait d’ouvrir la marque (grâce à une grossière faute de main du gardien adverse) et ne serait plus inquiété jusqu’à la fin de la rencontre.

Au final, cette plongée dans le football semi-amateur anglais m’aura convaincu, si je ne l’étais pas encore que le football est une activité primordiale de la société anglaise. Sa pratique revêt une importance extrêmement plus grande là bas que de l’autre côté de la Manche.
En commun, nous avons l’odeur de saucisse grillée et de bière renversée mais ce que nous n’avons pas est une passion aussi grande que la leur, celle qui les mène à suivre leur club, celui de leur enfance, de leur quartier, partout et pour toujours, et ce quels que soient ses déboires.
C’est l’exemple suivit par mon ami Jem qui pour rien au monde n’abandonnerait le club de Wimbledon. Même au tréfonds des « lower leagues ».



3e partie : la suite

La suite de l’aventure pour l’AFC Wimbledon n’allait décevoir aucun fan ni aucun amateur de contes de fées footballistiques.
En 2009, ils ont vu leur équipe être promue en Conference National (le 5e échelon du pays) puis 2ans plus tard, ils obtinrent le droit de disputer la finale des playoffs pouvant leur permettre d’accéder à la Football League pour la première fois de leur courte histoire.
La finale disputée au City of Manchester Stadium devant près de 20 000 fans, les Dons s’imposèrent aux tirs au but face à Luton Town et concrétisèrent ainsi leur 5e promotion en neuf ans d’existence.

Cependant, la vie en Football League Two s’avère plus difficile. Ils réussirent à se maintenir en terminant leur première saison à la 16e place (sur 24 clubs).
Cette année, a mi-saison, le club se trouvait dans la position non enviable du dernier de sa division. Cependant un évènement vint égayer la fin d’année des supporters jaunes et bleus.
Quand le tirage au sort du 2e tour de la FA Cup eu lieu le 4 novembre 2012, tous les fans de football remarquèrent un savoureux duel. L’AFC Wimbledon allait devoir se déplacer sur le terrain des MK Dons…
Le 2 décembre 2012, 17 000 supporters (dont environ 3 200 chantant pour l’AFC) se massent dans les travées du stade de Milton Keynes. Les premières retrouvailles officielles entre les deux « Dons » depuis l’annonce du départ des premiers loin de leur Wimbledon natal, promirent d’être grandioses.
Jamais une rencontre de coupe entre deux clubs de troisième et quatrième division n’aura bénéficié d’une telle couverture médiatique. Match retransmis en direct à la télévision publique, couverture de magazines et de journaux sportifs… Bref, un vrai choc ! Le match se termina après une quantité indénombrable de chants raillant l’adversaire (« We are the real dons » venait quant à lui de toutes les tribunes à la fois…) par un but décisif marqué par l’équipe favorite à la dernière minute de jeu.
Le lendemain, le retour à la vie normale fut probablement pénible pour tous les fans de l’AFC Wimbledon. Le rêve de vaincre l’ennemi juré était passé, il fallait se concentrer au plus vite sur le championnat et sur la vie locale du club, définitivement ancré dans son quartier.

Voir aussi la comparaison de la vie des deux clubs depuis leur séparation, réalisée par www.sabotagetimes.com avant leur affrontement en FA Cup.

vendredi 11 janvier 2013

Periodic Table of Football Stars: Les réponses!

Vous vous êtes bien creusé les méninges?
Voilà de quoi compléter les noms que vous n'avez pas trouvé:



Réponses par colonne et de haut en bas:

1930-1945: Dixie Dean, Leonidas, Mattias Sindelar, Obdulio Varela, Valentino Mazzola, Gunnar Nordahl et Zizinho

1946-1950: Ademir, Alcides Ghiggia, Juan Alberto Schiaffino, Jose Moreno, Maximillian Morlock

1951-1954: Ferenc Puskas, Sandor Kocsis

1955-1958: Alfredo Di Stefano, Just Fontaine, Luis Suarez, Stanley Matthews

1959-1962: Didi, Raymond Kopa, Omar Sivori, Francisco Gento

1963-1966: Lev Yachine, Dennis Law, Bobby Charlton, Josef Masopust

1967-1970: Pele, Eusebio, Gianni Riveira, Florian Albert

1971-1974: Johan Cruijff, Franz Beckenbauer, Gerd Muller, Johann Neeskens

1975-1978: Mario Kempes, Ruud Krol, Oleg Blokhine, Kevin Keegan

1979-1982: Paolo Rossi, Zbigniew Boniek, Karl-Heinz Rummenigge, Dino Zoff

1983-1986: Michel Platini, Socrates, Zico, Igor Belanov

1987-1990: Marco Van Basten, Lothar Matthaus, Franco Baresi

1991-1994: Romario, Roberto Baggio, Hristo Stoichkov, Michael Laudrup, George Hagi

1995-1998: Zinedine Zidane, Ronaldo, Dennis Bergkamp, Alessandro Del Piero, Paolo Maldini

1999-2002: Raul Gonzales Blanco, Redondo, Rivaldo, Roberto Carlos, Michael Owen

2003-2006: Luis Figo, Andryi Schevtchenko, Pavel Nedved, Thierry Henry, Fabio Cannavaro

2007-2010: Andres Iniesta, Diego Forlan, Andrea Pirlo, Kaka, Gianluigi Buffon

2011-2014: Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Xavi, Falcao, Wayne Rooney, Neymar

Radioactives: Garrincha, Georges Best, Giorgio Chinaglia, Diego Maradona, Roger Milla, Ruud Gullit, Paul Gascoigne, Eric Cantona, Jose Luis Chilavert, Rene Higuita, Oliver Kahn, Ronaldinho, Steven Gerrard, Samuel Eto'o, Zlatan Ibrahimovic

Rares: Lazlo Kubala, Salif Keita, Bernt Schuster, Kenny Dalglish, Alan Simonsen, Liam Brady, Ian Rush, Bruce Grobbelar, Rabah Madjer, Abedi Pele, Georges Weah, David Ginola, Hidetoshi Nakata, Jari Litmanen, Ryan Giggs

Les réponses aux questions bonus:
Les deux ballons d'or manquants sont Jean-Pierre Papin (dû à l'étroitesse de la colonne 1987-1990) et Mattias Sammer (dû à l'étroitesse de son talent).
L'intrus dans la ligne "rares" est Idetoshi Nakata, car il est le seul de cette ligne à avoir eu la chance de participer à une coupe du monde FIFA (ce qui veut dire qu'aucun des autres sur cetteligne n'a eu une chance de s'approcher du trophée).

Et voilà!