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Bienvenue à tous sur mon petit cahier numérique, un peu autobiographique, au cours duquel je vais vous décrire certaines journées de mon existence. Le seul point commun entre toutes ces journées: ma présence dans un stade.


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jeudi 21 février 2013

PSG all stars XI vs OM all stars XI. Qui l’emporte ? Part 2


Les deux clubs français les plus médiatiques vont se rencontrer à deux reprises la semaine prochaine. Depuis le début de cette rivalité crée par les médias à la fin des années 1980, les deux clubs ont connu la période la plus heureuse de leur histoire et ont su attirer quelques joueurs de grande classe dans leur antre. Mais qui s’imposerait entre deux équipes composées des meilleurs éléments des 25 dernières années ?



2ème partie : le match


t-18: Bernard Tapie tente de soudoyer Gabriel Heinze et Ricardo afin qu’ils lèvent le pied durant le match, en échange de quelques billets. Les deux joueurs acceptent en confirmant dans leur langue natale respective qu’ils lèveront le pied plus haut que d’habitude sur chacun de leurs tacles. Nanard, acquiesce gentiment, satisfait de l’accord obtenu.

t-11 : Un richissime émir rachète le PSG et fait immédiatement signer Maradona, Cruijf, Ple et Platini pour densifier son milieu de terrain. Malheureusement un dirigeant parisien va égarer le fax enregistrant la licence des nouveaux joueurs et ceux-ci ne pourront donc figurer sur la feuille de match.

t-2 : Dans le couloir menant à la pelouse, l’arbitre central de la rencontre, M. Gilles Vessière sanctionne Eric Di Meco d’un avertissement pour tacle par derrière les deux pieds décollés sur son coéquipier Laurent Blanc, qui attendait juste devant lui.

t-0 : L’arbitre effectue le tirage au sort avec les deux capitaines, Deschamps et Raï qui demande où est le capitaine adverse, ne le voyant pas caché sous son aisselle. Le parisien l’emporte et demande à offrir la pièce à son coéquipier George Weah qui souhaite ainsi aider ses cousins fictifs à se nourrir.

1ère : Jean-Pierre Papin effectue l’engagement d’une magnifique reprise de volée, malheureusement hors cadre.

4: Les parisiens font tourner le ballon en défense jusqu’à ce qu’une transversale d’Alain Roche alerte David Ginola sur l’aile gauche. Celui-ci, occupé à se recoiffer ses cheveux lavés avec Elseve de l’Oreal, ne voit pas le ballon venir et le laisse sortir en touche.

5: Manuel Amoros joue la touche en retrait pour son gardien de but qui ayant appris à jouer au football avant 1992, se permet de saisir le ballon de ses deux mains. M. Vessière siffle un coup franc indirect pour les parisiens. Di Meco, Boli, Amoros, Papin et Roche, ne comprenant pas cette règle, protestent véhément. Waddle ne comprend rien tout court et préfère mimer des blagues à l’arbitre assistant.

6e : Finalement les joueurs sont en place, le ballon à 8m du but, tous les marseillais, sauf Waddle qui n’a pas fini sa blague, sont sur la ligne de but. Paul Le Guen s’apprête alors à décapiter quelqu’un. Amoros qui avait cru bon se cacher derrière Ravanelli, ne pourra rien faire lorsque celui-ci trébucha en voulant sortir du mur. La tête du petit Manuel franchit entièrement la ligne de but en compagnie du ballon. Les parisiens célèbrent l’ouverture du score.

9e : Après une interminable et incompréhensible discussion entre Raymond Goethals et son assistant Rolland Courbis, Jocelyn Angloma entre en jeu pour remplacer le défunt Manuel Amoros. Sur le banc parisien, Artur Jorge esquisse un sourire en voyant la communauté moustachue enfin représentée sur la pelouse. Le jeu peut reprendre par une reprise de volée non cadrée de JPP en guise de coup d’envoi.

12e : Sur un dégagement de Fabien Barthez, JPP tente une reprise de volée acrobatique depuis le rond central. Le ballon roule lentement vers le gardien parisien. Lama relance loin devant vers Ginola qui se shampouine les cheveux et laisse donc passer le ballon.

15e : Basile Boli intercepte une passe en profondeur de Le Guen et lance le contre. Il joue un une-deux avec Deschamps, un une-deux aérien avec Pelé, un une-deux les yeux bandés avec Waddle qui est momentanément à court de blagues, puis un une-deux les deux pieds attachés ensemble avec Di Meco qui lui remet un centre à l’entrée de la surface. Boli arrive à pleine vitesse, évite Ravanelli qui trébuche devant lui et s’apprête à catapulter le ballon de la tête vers le but de Bernard Lama lorsque Drogba qui n’a aucun souvenir de 1993, passe devant Basile et tente lui-même une tête, trop molle que le gardien parisien récupère facilement.

19: Sur un nouveau tacle réalisé sans aucune maîtrise, Kombouare est averti par l’arbitre. Di Meco se moque dans son coin.

23: Lancé en profondeur par son capitaine, Pauleta file vers le but marseillais. La passe mal ajustée sort des limites du terrain. Pauleta qui n’en a cure, continue sa course, saute par-dessus les panneaux publicitaires et rattrape le ballon avant qu’il tombe dans la fosse du Parc des Princes. De sa position, il juge l’angle relativement fermé pour battre le gardien adverse, mais il tente tout de même un lob avec effet rétro improbable de 25m derrière les buts. Barthez qui cherchait un trèfle à quatre feuilles dans se six mètres de peut rien, le ballon semble se diriger vers les filets lorsque Blanc qui mesure bien 15cm de plus que Brahim Hemdani sort le ballon en corner d’une déviation de la tête.

24: Ginola qui vient juste de se rincer les cheveux, frappe le coup de pied de coin en direction de la surface de but marseillaise. Le ballon part directement vers la ligne de touche du coté opposé. Heureusement, aucun bulgare ne figure sur la feuille de match.

29: Les esprits s’échauffent après que George Weah, en tant que futur président du Libéria, ait décidé d’envahir la Cote d’Ivoire voisine puis le Ghana situé un peu plus loin. Drogba et Pelé s’offusquent, et tentent d’empêcher le Libérien de poursuivre sa manœuvre. Les français ayant des intérêts à défendre dans cette partie du globe, décident d’intervenir. Le ton monte, des coups sont échangés tels des images Panini dans la cour de récré, la violence devient gênante. Tel un casque bleu, monsieur Vessière sauve la ville de Paris d’une possible guerre mondiale en séparant les protagonistes et en avertissant les instigateurs africains du conflit.

31: A la suite des incidents de la minute précédente, tout le monde semble un peu perdu sauf les joueurs sud-américains qui n’ont rien compris au problème. Henze en profite pour récupérer un ballon et le transmettre à Ronaldinho dans le rond central. Celui-ci se retourne et élimine Abedi Pelé d’une pichenette, il accélère, passe par-dessus le tacle de Deschamps, contourne Angloma à toute vitesse, dribble magnifiquement Boli puis Blanc avant d’esquiver la sortie de Barthez d’un grand pont. Ronnie peut alors pousser le ballon dans le but vide et partir célébrer avec les supporters. Sauf que Jérôme Leroy, ayant bien senti le coup, arrive au dernier moment pour tacler le ballon dans le but et s’approprier la gloire. Après vérification auprès de ses assistants, M. Vessière estime que Jérôme Leroy n’avait rien à foutre là. Les forces de l’ordre évacuent l’intrus et le jeu reprend par une balle à terre sur la ligne des 6m. Balle que Boli dégage immédiatement très loin devant.

35: Chris Waddle à 25m attrape le ballon a deux mains et le cache sous son maillot avant de mimer une femme enceinte qui accoucherait d’un ballon. M. Vessière ne rit pas, il siffle un coup-franc et avertit le joueur d’outre Manche. La discussion s’anime entre parisiens pour savoir qui tentera sa chance sur ce coup de pied arrêté. Le Guen veut le frapper en force, Ronaldinho en finesse, Pauleta entre les deux… Finalement, le capitaine Raï tranche et décide de le tirer lui-même. Ronaldinho s’en va bouder vers le poteau de corner. Raï ne tire ni en force, ni en finesse, ni entre les deux, il tire en tribune et offre ce ballon aux supporters parisiens pour les remercier de leur soutien avant de s’effondrer en larmes.

38: Abedi Pelé, après un tour de passe-passe (ou de magie noire) se débarrasse du milieu de terrain parisien et peut lancer son avant centre d’une parfaite balle en cloche par-dessus la défense. Papin ne laisse pas passer l’occasion de se dégourdir les jambes en tentant une reprise de volée acrobatique. Sur sa trajectoire, le ballon heurte le crâne de Ravanelli qui venait de trébucher dans la surface de réparation. Bernard Lama est complètement pris au dépourvu, le ballon rentre dans le but au ralenti. Les marseillais hurlent de joie et ne voient pas Nelly Viennot avec son drapeau levé contrairement à M. Vessière. Il semblerait bien que Fabrizzio se soit trouvé en position de hors-jeu au moment de la passe acrobatique de son coéquipier. Raymond et Rolland, sur la touche, insultent vertement le quatrième arbitre dans leur langage respectif, puis, le comprenant sourd-muet, pénètrent sur la pelouse pour plaider leur cause auprès de l’arbitre principal.

40: Après avoir fait venir le GIGN pour évacuer le staff marseillais et après avoir débarrassé l’assistante de quelques kilomètres de papier toilette lancé par les supporters visiteurs situés juste derrière elle, le jeu reprend par un coup-franc indirect en faveur les parisiens.

41: Ayant noté l’éviction de ses coachs et sentant la possibilité de faire avancer sa carrière d’un bond, Laurent Blanc s’auto proclame entraîneur-joueur. Deschamps, marmonne dans son coin que son heure viendra bientôt.

45: Alors que les joueurs parisiens font tourner la balle en défense, une passe d’Alain Roche vers son gardien de but rebondi sur une taupinière. Bernard Lama, à vingt mètres de son but se déchire complètement et tombe le nez dans le gazon. Drogba, dépose Ricardo au sprint pour aller pousser le ballon dans les filets de la capitale. Un but partout.

45+2: Georges Weah qui avait anticipé un centre au troisième poteau de Ginola, récupère la gonfle sur le coté de la surface de réparation. Dans un espace de dix mètre carré, il dribble en force Di Meco et Boli avant de s’effondrer devant Barthez, victime d’une crise d’hypoglycémie fulgurante. M. Vessière qui a tout vu, siffle penalty.

45+3: Une fois la perfusion de glucose branchée sur le bras de l’attaquant libérien, celui-ci se relève et veut se faire justice lui-même. Il s’élance et frappe de toutes ses forces en direction du premier rang vers le poteau de corner. La balle file à toute vitesse percuter le visage d’un jeune homme qui narguait ostensiblement Weah en mangeant son sandwich rillettes cornichons. M. Vessière envoie tout le monde au vestiaire pour la mi-temps.


Mi-temps : Dans le vestiaire parisien Weah cherche désespérément du sucre, Gabriel Heinze téléphone à son agent, Raï pleure et Artur Jorge se demande ou est passé Ronaldinho. Dans le vestiaire marseillais, Di Meco lance quelques tacles pour rester chaud, Ravanelli se relève, Waddle raconte des blagues et Pelé joue du tam-tam.

Au retour sur le terrain, Raï signale à l’arbitre qu’à sa demande, Heinze est sorti, remplacé par Francis Llacer et que Patrick Colleter rentre pour suppléer Antoine Kombouare. Ensuite, Deschamps vient signaler qu’Eric Di Meco s’étant claqué en taclant un journaliste dans le couloir du stade, sort au profit de Gabriel Heinze, l’argentin ayant savamment négocié son transfert et sa prime à la signature pendant la pause.

46: Les parisiens engagent, mais Pauleta, se prend les pieds dans le porte-perfusion de Weah et rend immédiatement le ballon aux marseillais.

49: En se replaçant, Ravanelli trébuche et reste seul au milieu du camp parisien. Un ballon dégagé en catastrophe par Angloma, qui avait peur de se faire raser la moustache par la machette de Weah, retombe par hasard dans les pieds de Fabrizzio qui venait de se relever. Bien qu’ayant l’air en position de hors-jeu d’une bonne vingtaine de mètres, l’italien ne se pose pas de questions et va battre tranquillement le gardien parisien qui n’essaye même pas de l’arrêter. Il part célébrer vers le banc de touche mais trébuche après quelques pas. Les joueurs parisiens protestent avec véhémence, en vain, M. Vessière accordant le but après consultation de son assistant.

51: Alors que Ginola se baisse sur un duel aérien afin de ne pas abimer sa permanente, Abedi Pele récupère le cuir et lance parfaitement Drogba en profondeur. Celui, bien que semblant hors-jeu d’une bonne dizaine de mètres, ne réfléchit pas et file vers le but adverse. D’une subtile balle piquée, il permet au ballon d’éviter la sortie féline de Bernard Lama. Drogba, lui ne l’évite pas et se fait laminer le visage par les griffes de la panthère guyanaise. Le ballon en cloche s’en va retomber entre les deux poteaux quand JPP surgit et enclenche à moins de 60cm de la ligne, un ciseau retourné qui propulse la balle au fond des filets. Les parisiens protestent de nouveau avec virulence auprès de l’arbitre assistant. M. Vessière intervient pour calmer tout le monde, en avertissant au passage Le Guen et Colleter pour langage breton grossier, expliquant que Ronaldinho couvrait les attaquants marseillais. C’est alors que tout le monde découvre le génie brésilien assis en tailleur face au poteau de corner opposé, en train de bouder. 3 buts à 1 pour les visiteurs.

52: Après avoir reçu la promesse en portugais de son capitaine qu’il tirerait tous les coups de pieds arrêtés qu’il voudrait, Ronaldinho revient sur le terrain pour jouer l’engagement.

54: Quelques instants plus tard, le brésilien récupère le ballon dans les pieds d’un Deschamps surpris de s’être fait mordu les fesses et lance l’offensive. Arrivé face à Laurent Blanc, il tente un passement de jambe pour le déstabiliser. Le défenseur reste stoïque. Ronaldinho tente alors un double passement ne jambe qui ne perturbe pas plus le président. Boli qui passait par là, évite le coup de dents du dribbleur et relance la balle.

58: Le ballon atterrit sur l’aile droite marseillaise dans les pieds de Waddle. L’ailier britannique échauffé par l’action précédente se présente alors face à Llacer et tente de le déstabiliser avec un double passement de jambes tellement lent qu’on croirait à un ralenti. Llacer semble complètement déboussolé, ce qui amuse beaucoup Waddle qui engage donc un triple passement de jambes super lent.

61: Echauffé par le trente-huitième passement de jambe consécutif de Waddle, Colleter vient prêter main forte à son coéquipier qui restait impuissant face à une telle vivacité. Le latéral ne prends même pas la peine de tacler pour stopper le britannique, il lui assène directement un coup de barre de fer dans les tibias. Waddle s’effondre de douleur et roule en dehors des limites du terrain pour se faire soigner. Colleter est légitimement averti par l’arbitre. Le jeu peut reprendre.

62: Waddle, amputé des deux jambes doit céder sa place à Franck Ribery qui a remporté son duel au couteau avec Lorik Cana. Ca c’est joué à une cicatrice prête.

67e : Le petit Deschamps récupère un ballon dans les pieds du grand Raï qui ne l’a pas vu venir et lance la contre attaque avec Abedi Pelé. Le ghanéen qui se souvient avoir côtoyé Carlos Moser à l’entrainement, n’a pas peur de s’approcher de Ricardo, l’élimine et passe en retrait pour Ravanelli qui trébuche et permet à Drogba de se retrouver en position idéale face au but. Surpris, il ne peut empêcher le félin gardien de but parisien de s’emparer du ballon et de le griffer à nouveau au visage.

70: Pauleta, dont le sens du but n’est plus à prouver, anticipe un dégagement de Barthez dévié au duel aérien par Raï vers Le Guen et la relance suivante de celui-ci, déviée trois fois au passage par les dents de Ronaldinho, les cheveux de Ginola et les protèges tibias sciés de Blanc, pour se trouver en position idéale face au gardien marseillais. Après avoir gentiment humilié le portier comme il aime le faire, Pauleta s’apprête à redresser sa balle vers Ginola lorsque celui-ci se fait fracasser le crâne par un Boli passablement énervé. L’arbitre ne peut s’empêcher de siffler penalty et d’expulser le défenseur marseillais.

71: Coté marseillais, Laurent Blanc décide de remplacer Abedi Pelé qui doit aller récupérer ses enfants à la sortie du centre de formation, par Carlos Moser. Coté parisien, Ginola, décoiffé doit céder sa place à Juan Pablo Sorin, également décoiffé, mais là, ce n’est pas grave. Raï qui est un homme de promesses, donne la responsabilité du coup de pied de réparation à Ronaldinho. Celui-ci répond « coup de pied de quoi ? ».

72: A la suite d’un débat en portugais auquel Ricardo et Sorin sont venus apporter leur point de vue éclairé, Ronaldinho va tirer le penalty. Il décide d’opter pour la solution la plus évidente, une panenka heurtant la transversale et lui permettant d’effectuer une reprise de volée du talon dans le but vide puisque Barthez avait plongé du mauvais coté il y a deux minutes de cela.

73: Jean-Pierre Papin effectue l’engagement d’une reprise de volée mollassonne, qui retombe dans les pieds du porte perfusion de Weah.

77: Sur un corner en faveur de l’OM, Carlos Moser décide de monter pour faire valoir son jeu de tête. Effrayés, les défenseurs parisiens quittent la surface parce que ils n’aiment pas mais alors pas du tout les monstres. Au terme d’une action confuse entre joueurs marseillais se disputant le ballon, Ribery sort de la mêlée pour pousser le ballon au fond des filets. L’OM reprend deux buts d’avance.

80e: Juan Pablo Sorin qui joue à la fois arrière gauche, milieu relayeur, milieu offensif et ailier gauche comme à son habitude, remonte toute l’aile balle au pied pour conclure par un centre au cordeau vers le point de penalty. Sorin vient lui-même couper la trajectoire d’une tête ou plutôt d’une touffe rageuse et oblige Barthez à faire un arrêt déterminant. Au ralenti, on s’aperçoit que le ballon vient heurter le portier marseillais dans son dos alors qu’il préparait une tournée d’anisettes pour ses collègues.

83: Le temps presse et les parisiens aussi. RaÏ tente une frappe lointaine repoussée par le poteau et récupérée par la défense sudiste. Barthez est alors hors de lui et hurle auprès de l’arbitre pour que l’on sanctionne l’attaquant parisien. En vain, personne ne sera finalement sanctionné pour avoir renversé deux verres d’anisette prêts à être dégustés au pied du poteau.

85: Les parisiens prennent de plus en plus de risques offensifs et s’exposent aux contres adverses. C’est sur l’un d’eux que Drogba est lancé seul face au but. Après avoir soigneusement évité Ravanelli qui se relevait, il lève la tête et aperçoit le gardien parisien se ruer vers lui. Ayant peur de perdre son dernier œil non balafré, il s’écarte et laisse le ballon à Lama.

86: Ribery entame une longue série d’insulte envers son attaquant qu’il juge peu courageux. Baltringue, mauviette, courgette et salope sont les plus courtoises d’entre elles. Ces paroles violentes font tomber le pauvre Llacer en dépression instantanée. Le banc parisien décide de faire revenir Kombouare pour remplacer le petit Francis.

90: Sur ce qui ressemble à une occasion de la dernière chance, un centre venu de l’infatigable Sorin est repris par le capitaine parisien de la tête. Le ballon prend irrémédiablement la direction des filets. Sauf qu’il est stoppé sur la ligne de but marseillaise par un jéroboam de pastis qui traînait non loin du poteau. La bouteille, mal fermée répand son contenu sur la pelouse qui fond aussitôt.

90+4: Sur un coup franc lointain botté dans la surface par Le Guen, Kombouare, équipé d’un joli casque intégral de couleur dorée, déboule à toute vitesse et coupe la trajectoire de la balle pour la propulser au fond des filets marseillais. Le défenseur exulte et part au sprint dans un tour d’honneur. L’arbitre siffle la fin du match dans la foulée. Patrick Colleter tacle sauvagement Kombouare a son passage devant le banc de touche et lui explique, une fois au sol, que les marseillais ont remporté ce match, malgré son but.

Finalement,  les marseillais reçoivent une grosse coupe en récompense et les parisiens une petite. Encore une fois…

Après-match, Ricardo et Henze menacent M. Tapie pour non-paiement, Sorin demande à être retiré de la feuille de match pour ne pas nuire à ses statistiques d’invincible au PSG, Ribery donne des conseils de cicatrisation à Drogba, Kombouare fait des tours de vestiaires en criant avec les bras écartés, Barthez est contrôlé par la Gendarmerie avant de reprendre le volant, Weah repart en ambulance, Laurent Blanc démissionne, immédiatement remplacé par Deschamps au poste d’entraîneur et Ravanelli trébuche en montant dans le bus.



Remerciements à Yann Audran, Alexandre Bernard, Stéphane Bogunovic, Julien Chaudron, Mathieu Coquet, Vincent Goemaere, Brice Lesage, François Marchand, Julien Pernes pour leur participation à l’élaboration de ces équipes de rêve !

mardi 19 février 2013

PSG all stars XI vs OM all stars XI. Qui l’emporte ? Part 1



Les deux clubs français les plus médiatiques vont se rencontrer à deux reprises la semaine prochaine. Depuis le début de cette rivalité crée par les médias à la fin des années 1980, les deux clubs ont connu la période la plus heureuse de leur histoire et ont su attirer quelques joueurs de grande classe dans leur antre. Mais qui s’imposerait entre deux équipes composées des meilleurs éléments des 25 dernières années ?

1ere partie : La composition des équipes


Tout d’abord, l’équipe recevant, le Paris Saint-Germain.


Bernard Lama (1992-1997 et 1998-2000): Lors de son premier passage au club, il faisait partie de l’équipe qui a atteint 5 demi-finales de coupe d’Europe successives de 1992 à 1997. Il était même classé parmi les meilleurs gardiens de but du monde grâce à son agilité dans les airs et ses réflexes sur sa ligne. Il repassera plus tard par le club pour une période beaucoup plus hésitante au crépuscule de sa carrière. 8/10


Gabriel Heinze (2001-2004): Le joueur argentin a placé la barre très haute durant ses trois saisons au club. Bien qu’il n’ait remporté qu’une simple coupe de France, son agressivité et sa détermination resteront à jamais dans la mémoire des supporters. Sa signature quelques années plus tard pour l’ennemi juré ne viendra même pas ternir son image. 7.5/10


Ricardo (1991-1995): Le défenseur central brésilien chipé au Benfica Lisbonne en 1991, était un élément clé dans la majorité des succès parisiens au début des années 1990. Le solide défenseur pouvait même occasionnellement se transformer en buteur, comme au printemps 1994, lorsqu’au cours d’un match contre Toulouse, il inscrit le but qui offrit au PSG le second titre de champion de son histoire. 6.5/10


Alain Roche (1992-1998): Bien qu’il ait précédemment joué pour Marseille, Roche passa la partie la plus heureuse de sa carrière dans la capitale, disputant près de 200 rencontres pour le club. En 6 années de présence à Paris, il collectionna 7 trophées majeurs. 6.5/10


Antoine Kombouare (1990-1995): Kombouare peut être considéré comme une exception dans cette liste puisqu’il n’était pas un titulaire indiscutable du club, mais il reste dans la mémoire collective pour ses deux buts marqués lors de la campagne européenne de 1992-1993. Le premier est survenu dans les arrêts de jeu d’un huitième de finale retour contre Anderlecht. Il répéta son exploit avec un autre coup de tête décisif dans les dernières secondes du quart de finale retour contre le Real Madrid. Le surnom de « casque d’or » était né. 6/10


Paul Le Guen (1991-1998): La « patate de Pencran » arriva au club en 1991 en provenance de Nantes. En tant que milieu défensif, il prit part à 344 rencontres sous les couleurs rouge et bleu, remportant de nombreux trophées et cumulant beaucoup de sélection en équipe nationale au passage. Sa place au sein de cette équipe ne fait aucun doute. 7/10


Raï (1993-1998): Le jeune frère de la légende brésilienne Socrates, est arrivé en Europe en 1993 en tant que double tenant de la Copa Libertadores et en tant que récent vainqueur de la coupe intercontinentale avec le FC Sao Paolo. Si sa première saison à Paris fut banale, les quatre qui suivirent son titre de champion du monde avec le Brésil furent simplement magnifiques. Il fit exploser le Parc des Princes à maintes reprises en tant que meneur de jeu. Son dernier match à domicile pour le club tourna en une célébration du meilleur numéro 10 que le club n’ai jamais vu. Ses larmes ce soir là demeurent un souvenir poignant pour tous. 9/10


Ronaldinho (2001-2003): Un autre technicien brésilien brilla à Paris quelques années plus tard. Ronaldinho choisit méticuleusement le Paris Saint-Germain pour lancer sa carrière en Europe et s’adapter au jeu du vieux continent. Néanmoins, il offrit de nombreux frissons aux supporters grâce à son incroyable agilité balle aux pieds. Malheureusement, il ne remporta qu’un seul trophée, une coupe du monde avec le Brésil, durant ses deux années passées à Paris. 8.5/10


David Ginola (1992-1995): L’ailier était un des favoris du public parisien avec ses longues chevauchées le long de la ligne ou ses contrôles orientés déroutant. Exceptionnel durant les rencontres européennes contre le Real Madrid ou le FC Barcelone, la presse ibère lui donna le surnom d’ « El Magnifico ». Malheureusement, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Gérard Houiller l’accusa d’être la cause de la non qualification pour la coupe du monde 1994 et la majorité du pays le suivit dans cet élan, provoquant son exil vers l’Angleterre. 7.5/10


Pedro Pauleta (2003-2008) : Le buteur portugais a marqué 109 buts en 211 rencontres pour le club. Un record que personne n’a pu approcher. Son talent sur la ligne d’attaque sauva l’équipe de bien des mauvaises situations. Au cœur d’une période nébuleuse pour le club, il a tout de même réussi a remporter deux coupes nationales avant de prendre sa retraite sportive. 9.5/10


George Weah (1992-1995): En provenance de Monaco en 1992, l’attaquant du Liberia va ensuite mener l’attaque parisienne pendant 3 saisons, scorant des buts cruciaux sans relâchement. Son panache a été mis en exergue lors de la League des champions 1994-1995. Tout le monde se souvient notamment de son slalom et de son but marqué dans l’ancien Olympiastadion de Munich contre le Bayern. 8.5/10


Total pour le Paris SG : 84.5/110



Joueurs également cités : Patrick Colleter, Francis Llacer, Sylvain Armand, Juan-Pablo Sorin, Daniel Bravo, et Jeremy Menez.


Ensuite, l’équipe visiteuse, l’Olympique de Marseille.

Fabien Barthez (1992-1995 et 2004-2006): Le charismatique gardien de but vint à Marseille alors qu’il n’était âgé que de 21 ans. Malgré son jeune âge, il s’imposa rapidement comme un titulaire indiscutable, un des meilleurs de sa génération, remportant la ligue des champions 1993 durant son premier passage au club. Sa seconde période à Marseille sera une succession de bonnes et moins bonnes performances, comme la finale de la coupe de l’UEFA 2004 le prouve. Il joua un rôle prépondérant dans la qualification pour cette finale mais y concéda un penalty et se fit expulser au cours de celle-ci, provoquant la défaite de son équipe. 8.5/10

Eric Di Meco (1989-1994): Le rugueux latéral gauche était le seul véritable « minot » issu du centre de formation marseillais à la fin des années 1980. Rien que cela suffisait à en faire un favori des supporters. Ce fait se trouvait renforcer par la détermination du joueur sur le terrain, particulièrement remarquable dans les confrontations directes avec le rival parisien. 7/10

Basile Boli (1990-1994): Le défenseur né en Cote d’Ivoire sera toujours remémoré pour sa semaine magique de mai 1993. D’abord il marque le seul but de la finale de la ligue des champions  offrant ainsi à Marseille la seule Ligue des Champions jamais décrochée par un club français. Trois jours plus tard il se trouve à la conclusion (avec une puissante tête de vingt mètres) d’une formidable séquence de passes pour un but mémorable contre l’ennemi parisien au Vélodrome. 9/10

Laurent Blanc (1997-1999): Le « Président » est venu à Marseille à la suite d’une saison en dents de scie au FC Barcelone. Marquant un impressionnant total de 11 buts pour sa première saison, il revint pour sa seconde année avec le statu de champion du monde et aida son équipe à atteindre la finale de la coupe de l’UEFA 1999 perdue face à Parme. 8/10

Manuel Amoros (1989-1993 et 1995-1996): Le petit arrière latéral était un pilier de l’AS Monaco et de l’équipe de France dans les années 1980. Mais sa carrière a pros une autre dimension lorsqu’il a rejoint Marseille en 1989. Ici, il profitera de 4 saisons remplies de trophées, avec notamment 2 finales de Ligue des Champions. 6.5/10

Didier Deschamps (1989-1990 et 1991-1994): Le capitaine de l’équipe de France championne du monde en 1998 était également le capitaine de l’Olympique de Marseille sacré champion d’Europe en 1993. Le milieu défensif basque était un élément essentiel de l’équipe marseillaise qui terrifiait toute l’Europe au début des années 1990. 8.5/10

Abedi Pele (1987-1988 et 1990-1993): Le milieu de terrain ghanéen a été sacré trois années d’affilée « Ballon d’or africain » alors qu’il évoluait sous le maillot de l’OM. Apprécié pour sa qualité de passe, il délivra le corner décisif en finale de la Ligue des Champions 1993. Sa légende vit encore au stade Vélodrome puisque deux de ses fils sont actuellement au sein de l’effectif professionnel du club. 7.5/10

Chris Waddle (1989-1992): Transféré depuis Tottenham pour ce qui était alors une somme immense (7M€, le troisième joueur le plus cher de l’époque après Maradona et Gullit), il est rapidement devenu l’idole des foules pour son attitude comique sur en et dehors du terrain. Il fut l’un des premiers gauchers à se positionner sur l’aile droite du terrain désorientant plus d’un défenseur avec ses dribbles chaloupés. Il a probablement également été le seul joueur marseillais de l’histoire a être ovationné au Parc des Princes en 1991. 8/10

Didier Drogba (2003-2004); Une saison fut tout ce dont l’attaquant ivoirien eut besoin pour que tous les supporters marseillais tombent amoureux de lui. Une saison durant laquelle il marqua 32 buts et mena son équipe jusqu’en finale de la coupe de l’UEFA, finale perdue contre le FC Valence. Les supporters lanceront même un « Drogbathon » en 2008 afin de réunir l’argent nécessaire pour le transférer de Chelsea vers leur club préféré. 8/10

Jean-Pierre Papin (1986-1992): « JPP » a joué 244 rencontres pour l’OM, au cours desquelles il a marqué 185 buts. Sacré cinq fois de suite meilleur buteur du championnat, il était particulièrement célèbre pour ses nombreuses reprises de volée et remporta le ballon d’or 1991 bien qu’il ait perdu la finale de la Ligue des Champions face à l’Etoile Rouge de Belgrade. 9/10

Fabrizzio Ravanelli (1997-1999): En 1997, le buteur italien arrive à Marseille en provenance de Middlesborough, à la suite d’un,e période remplie de succès sous le maillot de la Juventus. « Penna Bianca » comme il était surnommé, marqua 30 buts en deux saisons mais reste surtout dans la mémoire des fans pour son auto-croche-pied qui trompa l’arbitre et offrit un penalty à son équipe lors d’une rencontre au Parc des Princes en 1997. Inimitable. 6/10

Total pour l’Olympique de Marseille : 86/110

Joueurs également cités Gabriel Heinze, Jocelyn Angloma, Carlos Moser, Lorik Cana, Peter Luccin et Franck Ribery.

Note : Deux joueurs cités dans mon sondage ont été écartés de la liste finale pour avoir été célèbres à une époque ou la rivalité entre les deux clubs n’existait pas (Josip Skoblar d’un coté et Luis Fernandez de l’autre).  De la même manière, deux joueurs cités ont été ignorés parce qu’ils ne sont au club que depuis trop peu de temps (Thiago silva et Zlatan Ibrahimovic).

samedi 9 février 2013

On est chez nous !

Toulouse, 1 février 2013


En cet hiver 2013, je constatai tristement que cela faisait plus de  deux ans que je n’avais pas eu la chance de voir mon équipe favorite jouer sous mes yeux sans l’intervention de multiples satellites. La dernière occasion s’était déroulée en coupe de France dans le bordel agenais (voir « Bienvenue en France »).
Deux ans dans la vie du PSG, cela correspond à quelques décennies à l’échelle d’un club de football traditionnel. Seul deux joueurs auront d’ailleurs participé à ces rencontres disputées à deux saisons d’intervalle : Mamadou Sakho et Christophe Jallet.
Car depuis les Qataris et leurs valises pleines de billets sont arrivés, emmenant dans leur sillage de nombreuses stars internationales. Par exemple, seulement 24 heures avant le coup d’envoi du match à Toulouse était présenté la recrue David Beckham aux journalistes ébahis. Un autre monde…


Cette image le prouve, le match doit être rejoué.
Il y avait 2 ballons sur le terrain. Et 5 Christophe Jallet.


Seulement voilà, moi cet autre monde je n’avais pas encore pu l’admirer concrètement. Jusqu’à ce que j’atteigne les trente ans et que ma chère femme m’offre, parmi 29 autres présents, une invitation pour un match du Toulouse Football Club. Ni une ni deux, je marquais dans l’agenda la date de la venue des parisiens dans la ville rose.
Ce vendredi soir du mois de février arriva avec une équipe parisienne aux commandes de la ligue 1 et une équipe toulousaine clouée dans le milieu de tableau.
Comme je le pensais depuis quelques temps, cette position Toulousaine au sein des 10 (ou douze) meilleures équipes de France (et ce depuis quelques années) constituait un miracle. Pourquoi ? Tout simplement parce que Toulouse est et restera la ville du rugby. Le ballon ovale faisant ici une telle ombre au ballon rond qu’il est parfois impossible de le distinguer.
Le résultat fait tout de même un peu de peine à voir. Le manque d’engouement local est flagrant : un stade surdimensionné sonnant souvent creux (puisque n’affichant complet que 3 weekends par an pour les venues de Paris, Marseille et Bordeaux) combiné avec  des sponsors frileux font que le club ne peux retenir ses meilleurs joueurs qui cèdent facilement aux sirènes de la passion footballistique (un peu) et de l’argent (beaucoup) qu’on leur fait miroiter ailleurs.

C’est donc en étant certain de ne pas trouver une ambiance hostile aux visiteurs que je me déplaçais au stadium de Toulouse en compagnie de ma plus fidèle suiveuse. Les traditionnels reproches à faire à l’organisation d’évènement publics « à la française » ne manquèrent pas de ressurgirent rapidement. Fouille inexistante à l’entrée, signalétique pour s’orienter invisible, stadiers incompétents, service de sécurité incapable de faire asseoir les gens à leur place forçant les brigades de secouristes à se faufiler difficilement parmi les spectateurs assis sur les escaliers… Bref, on aurait vraiment beaucoup à apprendre des Britanniques sur ce point.

Autre fait marquant, les « Indians Tolosa », groupe de supporters à tendance ultra le plus important de la région par son nombre de sympathisants, fêtait ce soir là ses 20 ans d’existence. Autrement dit, si cela nous garantissait un spectacle visuel sympathique, cela impliquait également qu’ils n’allaient pas vraiment se concentrer sur le match en cours et plutôt vivre leur soirée d’anniversaire personnelle en faisant la fête dans leur virage.
Les faits ne viendront pas me contredire : 2 très beaux tifos déployés sur tout le virage Brice Taton, deux petites banderoles qui dénoncent mais quasiment pas un bruit pendant toute la rencontre.

Tu perds ton short Zlatan!


Certes un supporter du Toulouse Football Club est quelque chose de rare, on en compte environ 15 000 par weekend dans un stade pouvant en contenir 35 000, mais ce soir là, le stade se trouvait plein à craquer. Qui pouvaient donc bien être ces 20 000 âmes supplémentaires ? La réponse était facile à trouver.

Le premier type de spectateur comprenait les supporters parisiens. Les groupes de supporters officiels ayant tous été dissouts depuis quelques temps et les déplacements organisés par le club étant de plus en plus onéreux et complexes, le parcage réservé aux visiteurs restera très clairsemé. Cependant certains irréductibles ultras continuent d’essayer de suivre leur équipe en déplacement par leurs propres moyens, organisant achat de billets et transport eux-mêmes, contre vents et marées.
Pour illustrer ces difficultés, j’appris après le match qu’une centaine de supporters parisiens arrivant en bus avec des billets valables pour pénétrer dans le virage ouest du stade avait été bloquée sur une aire de repos à leur approche de la ville rose. Ils passèrent la journée près d’une déchetterie avant d’être escortés vers Paris à l’heure où la rencontre débutait. Après 24h dans un bus dont près de la moitié à l’arrêt sur un parking toulousain, ils étaient revenus à leur point de départ, probablement victimes de leur réputation auprès du préfet toulousain.
Malgré tout, certains de leurs comparses atteignirent le stade par des moyens de transport plus discrets et se firent remarquer rapidement. Déjà dans les coursives du stade, avant de pénétrer en tribune, nous avions pu entendre quelques groupes de fans chantant à la gloire de la capitale.

La deuxième catégorie de personnes était composée de ce que j’appelle des « fashion victimes ». Essentiellement de jeunes toulousains devenus supporters du PSG depuis que son nom siège en haut du classement du championnat et encore plus au fur et à mesure que les stars viennent renforcer l’effectif. Ces gens là ne méritent pas que je gâche plus d’encre (virtuelle) que cela.

La troisième et dernière catégorie regroupe des gens de tous âges, simplement venus admirer du beau football, ce qui soi-disant se fait de mieux en France. Ces simples amateurs de football, n’étant supporter ni du Toulouse FC ni du Paris Saint-Germain, venaient en toute neutralité voir de leur propres yeux ce que peut faire l’équipe la plus réputée la spectaculaire de France.
Une fois l’environnement étudié, il était temps de s’intéresser au terrain. L’échauffement était une occasion pour ma femme de réviser ses connaissances concernant l’effectif parisien. Ibrahimovic fut le seul à être reconnu visuellement et à avoir également son nom de prononcé correctement. Elle put ensuite mettre un visage sur plusieurs noms connus comme Javier Pastore par exemple. Mon œil plus avisé sur cet échauffement me permis de voir que Jeremy Menez ne figurait pas parmi les titulaires et que Zlatan marchait déjà.


 Tifo de l'entrée des joueurs pour les Indians Tolosa.
 
Après un très beau tifo dans le virage est (et un « c’est qui ce parisien qui fait 10 signes de croix au coup d’envoi ? », « Lucas Moura ma chérie. »), le match pouvait commencer. Et 2 minutes plus tard, il fut terminé lorsque sur la première attaque parisienne, Lavezzi centra pour Pastore qui manqua sa reprise de volée et trompa ainsi le gardien toulousain.
Voilà, Paris n’avait plus qu’à faire ce qu’il sait faire le mieux attendre que ses adversaires se jettent en avant pour mieux partir en contre-attaque. Les choses se simplifièrent encore à l’approche de la mi-temps avec l’expulsion d’un défenseur violet (Cheick M’Bengue, tu aurais mieux fait de lire mon article et de partir en Angleterre !) et un deuxième but parisien par l’inévitable Zlatan Ibrahimovic.

La deuxième mi-temps reprit sur le même schéma. Ma compagne cherchait toujours à savoir si David Beckham était parmi nous, en usant du zoom de l’appareil photo, pendant que Toulouse, d’un coté incapable de menacer le gardien parisien et de l’autre incapable de freiner les attaquants adverses, se dirigeait inexorablement vers une défaite. Seul le défenseur Abdenour semblait vouloir sérieusement en découdre avec le géant suédois. Ahamada, le gardien repoussait ce qu’il pouvait repousser mais finit par s’incliner 2 fois de plus en fin de match. Le pauvre avait l’air dépité.
A ce moment là de la soirée, l’intégralité des supporters initialement neutres avaient tourné en faveur des visiteurs…

Le meilleur toulousain fut cependant et comme souvent, Etienne Capoue (lui aussi aurait pu suivre mes conseils et découvrir la Premier League…) qui tenta de se démultiplier pour combler les lacunes de ses collègues. On le vit même finir la rencontre en position d’avant centre.
Coté visiteurs, mon angle de vue élargi comparé à ce qu’offrent les caméras de télévisions, ne me fit pas changer d’avis sur certains points cruciaux du jeu parisien :
-          Zlatan passe réellement la majeure partie de son temps à marcher et à râler sur tout ce qui bouge, y compris lui-même.
-          Ce sentiment de gâchis dans l’efficacité offensive ne disparait pas vue depuis une tribune. On sent que les 4 joueurs offensifs sont capables de tous les exploits à tout moment mais on constate que cela ne se concrétise que trop rarement.
-          L’homme providentiel de cette équipe est sans aucune discussion possible Blaise Matuidi. Son omniprésence au milieu de terrain est encore plus flagrante vue de près. Il attire sans cesse le ballon vers lui lorsque l’adversaire tente de progresser et est ensuite une formidable rampe de lancement pour toute offensive.
-          Maxwell est un latéral sous-coté, son boulot offensif et défensif est remarquable.

La religion d'Ezequiel Lavezzi l'oblige à se tourner vers les chauves pour prier.


Le coup de sifflet final finit par retentir et très vite, joueurs et spectateurs évacuèrent le stade. Sur la pelouse, on compta plus de joueurs toulousains en train de marchander un quelconque échange de maillots que d’hommes allant timidement remercier leurs supporters pour l’animation particulière du jour…

Finalement, bien que ce fût probablement déjà le cas avant, l’arrivée de la star planétaire qu’est David Beckham au Paris Saint-Germain, on peut supposer que beaucoup d’amateurs de football iront remplir des tribunes habituellement désertes tout en prenant soin de ne pas défendre leur équipe locale…
Ainsi, de nombreux gradins pourront bizarrement résonner d’un classique slogan parisien : « on est chez nous ! »