Les deux clubs français les plus médiatiques vont se rencontrer à deux reprises la semaine prochaine. Depuis le début de cette rivalité crée par les médias à la fin des années 1980, les deux clubs ont connu la période la plus heureuse de leur histoire et ont su attirer quelques joueurs de grande classe dans leur antre. Mais qui s’imposerait entre deux équipes composées des meilleurs éléments des 25 dernières années ?
2ème partie : le match
t-18: Bernard Tapie tente de soudoyer Gabriel Heinze et
Ricardo afin qu’ils lèvent le pied durant le match, en échange de quelques
billets. Les deux joueurs acceptent en confirmant dans leur langue natale
respective qu’ils lèveront le pied plus haut que d’habitude sur chacun de leurs
tacles. Nanard, acquiesce gentiment, satisfait de l’accord obtenu.
t-11 : Un richissime émir rachète le PSG et fait
immédiatement signer Maradona, Cruijf, Ple et Platini pour densifier son milieu
de terrain. Malheureusement un dirigeant parisien va égarer le fax enregistrant
la licence des nouveaux joueurs et ceux-ci ne pourront donc figurer sur la
feuille de match.
t-2 : Dans le couloir menant à la pelouse, l’arbitre
central de la rencontre, M. Gilles Vessière sanctionne Eric Di Meco d’un
avertissement pour tacle par derrière les deux pieds décollés sur son
coéquipier Laurent Blanc, qui attendait juste devant lui.
t-0 : L’arbitre effectue le tirage au sort avec les
deux capitaines, Deschamps et Raï qui demande où est le capitaine adverse, ne
le voyant pas caché sous son aisselle. Le parisien l’emporte et demande à
offrir la pièce à son coéquipier George Weah qui souhaite ainsi aider ses
cousins fictifs à se nourrir.
1ère : Jean-Pierre Papin effectue
l’engagement d’une magnifique reprise de volée, malheureusement hors cadre.
4e : Les parisiens font tourner le ballon en
défense jusqu’à ce qu’une transversale d’Alain Roche alerte David Ginola sur
l’aile gauche. Celui-ci, occupé à se recoiffer ses cheveux lavés avec Elseve de
l’Oreal, ne voit pas le ballon venir et le laisse sortir en touche.
5e : Manuel Amoros joue la touche en retrait
pour son gardien de but qui ayant appris à jouer au football avant 1992, se
permet de saisir le ballon de ses deux mains. M. Vessière siffle un coup franc
indirect pour les parisiens. Di Meco, Boli, Amoros, Papin et Roche, ne
comprenant pas cette règle, protestent véhément. Waddle ne comprend rien tout
court et préfère mimer des blagues à l’arbitre assistant.
6e : Finalement les joueurs sont en place,
le ballon à 8m du but, tous les marseillais, sauf Waddle qui n’a pas fini sa
blague, sont sur la ligne de but. Paul Le Guen s’apprête alors à décapiter
quelqu’un. Amoros qui avait cru bon se cacher derrière Ravanelli, ne pourra
rien faire lorsque celui-ci trébucha en voulant sortir du mur. La tête du petit
Manuel franchit entièrement la ligne de but en compagnie du ballon. Les
parisiens célèbrent l’ouverture du score.
9e : Après une interminable et
incompréhensible discussion entre Raymond Goethals et son assistant Rolland
Courbis, Jocelyn Angloma entre en jeu pour remplacer le défunt Manuel Amoros. Sur
le banc parisien, Artur Jorge esquisse un sourire en voyant la communauté
moustachue enfin représentée sur la pelouse. Le jeu peut reprendre par une
reprise de volée non cadrée de JPP en guise de coup d’envoi.
12e : Sur un dégagement de Fabien Barthez,
JPP tente une reprise de volée acrobatique depuis le rond central. Le ballon
roule lentement vers le gardien parisien. Lama relance loin devant vers Ginola
qui se shampouine les cheveux et laisse donc passer le ballon.
15e : Basile Boli intercepte une passe en
profondeur de Le Guen et lance le contre. Il joue un une-deux avec Deschamps,
un une-deux aérien avec Pelé, un une-deux les yeux bandés avec Waddle qui est
momentanément à court de blagues, puis un une-deux les deux pieds attachés
ensemble avec Di Meco qui lui remet un centre à l’entrée de la surface. Boli
arrive à pleine vitesse, évite Ravanelli qui trébuche devant lui et s’apprête à
catapulter le ballon de la tête vers le but de Bernard Lama lorsque Drogba qui
n’a aucun souvenir de 1993, passe devant Basile et tente lui-même une tête,
trop molle que le gardien parisien récupère facilement.
19e : Sur un nouveau tacle réalisé sans
aucune maîtrise, Kombouare est averti par l’arbitre. Di Meco se moque dans son
coin.
23e : Lancé en profondeur par son capitaine,
Pauleta file vers le but marseillais. La passe mal ajustée sort des limites du
terrain. Pauleta qui n’en a cure, continue sa course, saute par-dessus les
panneaux publicitaires et rattrape le ballon avant qu’il tombe dans la fosse du
Parc des Princes. De sa position, il juge l’angle relativement fermé pour
battre le gardien adverse, mais il tente tout de même un lob avec effet rétro
improbable de 25m derrière les buts. Barthez qui cherchait un trèfle à quatre
feuilles dans se six mètres de peut rien, le ballon semble se diriger vers les
filets lorsque Blanc qui mesure bien 15cm de plus que Brahim Hemdani sort le
ballon en corner d’une déviation de la tête.
24e : Ginola qui vient juste de se rincer
les cheveux, frappe le coup de pied de coin en direction de la surface de but
marseillaise. Le ballon part directement vers la ligne de touche du coté
opposé. Heureusement, aucun bulgare ne figure sur la feuille de match.
29e : Les esprits s’échauffent après que
George Weah, en tant que futur président du Libéria, ait décidé d’envahir la
Cote d’Ivoire voisine puis le Ghana situé un peu plus loin. Drogba et Pelé
s’offusquent, et tentent d’empêcher le Libérien de poursuivre sa manœuvre. Les
français ayant des intérêts à défendre dans cette partie du globe, décident
d’intervenir. Le ton monte, des coups sont échangés tels des images Panini dans
la cour de récré, la violence devient gênante. Tel un casque bleu, monsieur
Vessière sauve la ville de Paris d’une possible guerre mondiale en séparant les
protagonistes et en avertissant les instigateurs africains du conflit.
31e : A la suite des incidents de la minute
précédente, tout le monde semble un peu perdu sauf les joueurs sud-américains
qui n’ont rien compris au problème. Henze en profite pour récupérer un ballon
et le transmettre à Ronaldinho dans le rond central. Celui-ci se retourne et
élimine Abedi Pelé d’une pichenette, il accélère, passe par-dessus le tacle de
Deschamps, contourne Angloma à toute vitesse, dribble magnifiquement Boli puis
Blanc avant d’esquiver la sortie de Barthez d’un grand pont. Ronnie peut alors
pousser le ballon dans le but vide et partir célébrer avec les supporters. Sauf
que Jérôme Leroy, ayant bien senti le coup, arrive au dernier moment pour
tacler le ballon dans le but et s’approprier la gloire. Après vérification
auprès de ses assistants, M. Vessière estime que Jérôme Leroy n’avait rien à
foutre là. Les forces de l’ordre évacuent l’intrus et le jeu reprend par une
balle à terre sur la ligne des 6m. Balle que Boli dégage immédiatement très
loin devant.
35e : Chris Waddle à 25m attrape le ballon a
deux mains et le cache sous son maillot avant de mimer une femme enceinte qui
accoucherait d’un ballon. M. Vessière ne rit pas, il siffle un coup-franc et
avertit le joueur d’outre Manche. La discussion s’anime entre parisiens pour
savoir qui tentera sa chance sur ce coup de pied arrêté. Le Guen veut le
frapper en force, Ronaldinho en finesse, Pauleta entre les deux… Finalement, le
capitaine Raï tranche et décide de le tirer lui-même. Ronaldinho s’en va bouder
vers le poteau de corner. Raï ne tire ni en force, ni en finesse, ni entre les
deux, il tire en tribune et offre ce ballon aux supporters parisiens pour les
remercier de leur soutien avant de s’effondrer en larmes.
38e : Abedi Pelé, après un tour de
passe-passe (ou de magie noire) se débarrasse du milieu de terrain parisien et
peut lancer son avant centre d’une parfaite balle en cloche par-dessus la
défense. Papin ne laisse pas passer l’occasion de se dégourdir les jambes en
tentant une reprise de volée acrobatique. Sur sa trajectoire, le ballon heurte
le crâne de Ravanelli qui venait de trébucher dans la surface de réparation.
Bernard Lama est complètement pris au dépourvu, le ballon rentre dans le but au
ralenti. Les marseillais hurlent de joie et ne voient pas Nelly Viennot avec
son drapeau levé contrairement à M. Vessière. Il semblerait bien que Fabrizzio
se soit trouvé en position de hors-jeu au moment de la passe acrobatique de son
coéquipier. Raymond et Rolland, sur la touche, insultent vertement le quatrième
arbitre dans leur langage respectif, puis, le comprenant sourd-muet, pénètrent
sur la pelouse pour plaider leur cause auprès de l’arbitre principal.
40e : Après avoir fait venir le GIGN pour
évacuer le staff marseillais et après avoir débarrassé l’assistante de quelques
kilomètres de papier toilette lancé par les supporters visiteurs situés juste
derrière elle, le jeu reprend par un coup-franc indirect en faveur les
parisiens.
41e : Ayant noté l’éviction de ses coachs et
sentant la possibilité de faire avancer sa carrière d’un bond, Laurent Blanc
s’auto proclame entraîneur-joueur. Deschamps, marmonne dans son coin que son
heure viendra bientôt.
45e : Alors que les joueurs parisiens font
tourner la balle en défense, une passe d’Alain Roche vers son gardien de but
rebondi sur une taupinière. Bernard Lama, à vingt mètres de son but se déchire
complètement et tombe le nez dans le gazon. Drogba, dépose Ricardo au sprint
pour aller pousser le ballon dans les filets de la capitale. Un but partout.
45+2e : Georges Weah qui avait anticipé un
centre au troisième poteau de Ginola, récupère la gonfle sur le coté de la
surface de réparation. Dans un espace de dix mètre carré, il dribble en force
Di Meco et Boli avant de s’effondrer devant Barthez, victime d’une crise d’hypoglycémie
fulgurante. M. Vessière qui a tout vu, siffle penalty.
45+3e : Une fois la perfusion de glucose
branchée sur le bras de l’attaquant libérien, celui-ci se relève et veut se
faire justice lui-même. Il s’élance et frappe de toutes ses forces en direction
du premier rang vers le poteau de corner. La balle file à toute vitesse
percuter le visage d’un jeune homme qui narguait ostensiblement Weah en
mangeant son sandwich rillettes cornichons. M. Vessière envoie tout le monde au
vestiaire pour la mi-temps.
Mi-temps : Dans le vestiaire parisien Weah cherche
désespérément du sucre, Gabriel Heinze téléphone à son agent, Raï pleure et
Artur Jorge se demande ou est passé Ronaldinho. Dans le vestiaire marseillais,
Di Meco lance quelques tacles pour rester chaud, Ravanelli se relève, Waddle
raconte des blagues et Pelé joue du tam-tam.
Au retour sur le terrain, Raï signale à l’arbitre qu’à sa
demande, Heinze est sorti, remplacé par Francis Llacer et que Patrick Colleter
rentre pour suppléer Antoine Kombouare. Ensuite, Deschamps vient signaler
qu’Eric Di Meco s’étant claqué en taclant un journaliste dans le couloir du
stade, sort au profit de Gabriel Heinze, l’argentin ayant savamment négocié son
transfert et sa prime à la signature pendant la pause.
46e : Les parisiens engagent, mais Pauleta,
se prend les pieds dans le porte-perfusion de Weah et rend immédiatement le
ballon aux marseillais.
49e : En se replaçant, Ravanelli trébuche et
reste seul au milieu du camp parisien. Un ballon dégagé en catastrophe par
Angloma, qui avait peur de se faire raser la moustache par la machette de Weah,
retombe par hasard dans les pieds de Fabrizzio qui venait de se relever. Bien
qu’ayant l’air en position de hors-jeu d’une bonne vingtaine de mètres,
l’italien ne se pose pas de questions et va battre tranquillement le gardien
parisien qui n’essaye même pas de l’arrêter. Il part célébrer vers le banc de
touche mais trébuche après quelques pas. Les joueurs parisiens protestent avec
véhémence, en vain, M. Vessière accordant le but après consultation de son
assistant.
51e : Alors que Ginola se baisse sur un duel
aérien afin de ne pas abimer sa permanente, Abedi Pele récupère le cuir et
lance parfaitement Drogba en profondeur. Celui, bien que semblant hors-jeu
d’une bonne dizaine de mètres, ne réfléchit pas et file vers le but adverse.
D’une subtile balle piquée, il permet au ballon d’éviter la sortie féline de
Bernard Lama. Drogba, lui ne l’évite pas et se fait laminer le visage par les
griffes de la panthère guyanaise. Le ballon en cloche s’en va retomber entre
les deux poteaux quand JPP surgit et enclenche à moins de 60cm de la ligne, un
ciseau retourné qui propulse la balle au fond des filets. Les parisiens
protestent de nouveau avec virulence auprès de l’arbitre assistant. M. Vessière
intervient pour calmer tout le monde, en avertissant au passage Le Guen et Colleter
pour langage breton grossier, expliquant que Ronaldinho couvrait les attaquants
marseillais. C’est alors que tout le monde découvre le génie brésilien assis en
tailleur face au poteau de corner opposé, en train de bouder. 3 buts à 1 pour
les visiteurs.
52e : Après avoir reçu la promesse en
portugais de son capitaine qu’il tirerait tous les coups de pieds arrêtés qu’il
voudrait, Ronaldinho revient sur le terrain pour jouer l’engagement.
54e : Quelques instants plus tard, le
brésilien récupère le ballon dans les pieds d’un Deschamps surpris de s’être
fait mordu les fesses et lance l’offensive. Arrivé face à Laurent Blanc, il
tente un passement de jambe pour le déstabiliser. Le défenseur reste stoïque.
Ronaldinho tente alors un double passement ne jambe qui ne perturbe pas plus le
président. Boli qui passait par là, évite le coup de dents du dribbleur et
relance la balle.
58e : Le ballon atterrit sur l’aile droite
marseillaise dans les pieds de Waddle. L’ailier britannique échauffé par
l’action précédente se présente alors face à Llacer et tente de le déstabiliser
avec un double passement de jambes tellement lent qu’on croirait à un ralenti.
Llacer semble complètement déboussolé, ce qui amuse beaucoup Waddle qui engage
donc un triple passement de jambes super lent.
61e : Echauffé par le trente-huitième
passement de jambe consécutif de Waddle, Colleter vient prêter main forte à son
coéquipier qui restait impuissant face à une telle vivacité. Le latéral ne
prends même pas la peine de tacler pour stopper le britannique, il lui assène
directement un coup de barre de fer dans les tibias. Waddle s’effondre de
douleur et roule en dehors des limites du terrain pour se faire soigner.
Colleter est légitimement averti par l’arbitre. Le jeu peut reprendre.
62e : Waddle, amputé des deux jambes doit
céder sa place à Franck Ribery qui a remporté son duel au couteau avec Lorik
Cana. Ca c’est joué à une cicatrice prête.
67e : Le petit Deschamps récupère un ballon
dans les pieds du grand Raï qui ne l’a pas vu venir et lance la contre attaque
avec Abedi Pelé. Le ghanéen qui se souvient avoir côtoyé Carlos Moser à
l’entrainement, n’a pas peur de s’approcher de Ricardo, l’élimine et passe en
retrait pour Ravanelli qui trébuche et permet à Drogba de se retrouver en
position idéale face au but. Surpris, il ne peut empêcher le félin gardien de
but parisien de s’emparer du ballon et de le griffer à nouveau au visage.
70e : Pauleta, dont le sens du but n’est
plus à prouver, anticipe un dégagement de Barthez dévié au duel aérien par Raï
vers Le Guen et la relance suivante de celui-ci, déviée trois fois au passage
par les dents de Ronaldinho, les cheveux de Ginola et les protèges tibias sciés
de Blanc, pour se trouver en position idéale face au gardien marseillais. Après
avoir gentiment humilié le portier comme il aime le faire, Pauleta s’apprête à
redresser sa balle vers Ginola lorsque celui-ci se fait fracasser le crâne par
un Boli passablement énervé. L’arbitre ne peut s’empêcher de siffler penalty et
d’expulser le défenseur marseillais.
71e : Coté marseillais, Laurent Blanc décide
de remplacer Abedi Pelé qui doit aller récupérer ses enfants à la sortie du
centre de formation, par Carlos Moser. Coté parisien, Ginola, décoiffé doit
céder sa place à Juan Pablo Sorin, également décoiffé, mais là, ce n’est pas
grave. Raï qui est un homme de promesses, donne la responsabilité du coup de
pied de réparation à Ronaldinho. Celui-ci répond « coup de pied de
quoi ? ».
72e : A la suite d’un débat en portugais
auquel Ricardo et Sorin sont venus apporter leur point de vue éclairé,
Ronaldinho va tirer le penalty. Il décide d’opter pour la solution la plus
évidente, une panenka heurtant la transversale et lui permettant d’effectuer
une reprise de volée du talon dans le but vide puisque Barthez avait plongé du
mauvais coté il y a deux minutes de cela.
73e : Jean-Pierre Papin effectue
l’engagement d’une reprise de volée mollassonne, qui retombe dans les pieds du
porte perfusion de Weah.
77e : Sur un corner en faveur de l’OM,
Carlos Moser décide de monter pour faire valoir son jeu de tête. Effrayés, les
défenseurs parisiens quittent la surface parce que ils n’aiment pas mais alors
pas du tout les monstres. Au terme d’une action confuse entre joueurs
marseillais se disputant le ballon, Ribery sort de la mêlée pour pousser le
ballon au fond des filets. L’OM reprend deux buts d’avance.
80e: Juan Pablo Sorin qui joue à la fois arrière
gauche, milieu relayeur, milieu offensif et ailier gauche comme à son habitude,
remonte toute l’aile balle au pied pour conclure par un centre au cordeau vers
le point de penalty. Sorin vient lui-même couper la trajectoire d’une tête ou
plutôt d’une touffe rageuse et oblige Barthez à faire un arrêt déterminant. Au
ralenti, on s’aperçoit que le ballon vient heurter le portier marseillais dans
son dos alors qu’il préparait une tournée d’anisettes pour ses collègues.
83e : Le temps presse et les parisiens
aussi. RaÏ tente une frappe lointaine repoussée par le poteau et récupérée par
la défense sudiste. Barthez est alors hors de lui et hurle auprès de l’arbitre
pour que l’on sanctionne l’attaquant parisien. En vain, personne ne sera
finalement sanctionné pour avoir renversé deux verres d’anisette prêts à être
dégustés au pied du poteau.
85e : Les parisiens prennent de plus en plus
de risques offensifs et s’exposent aux contres adverses. C’est sur l’un d’eux
que Drogba est lancé seul face au but. Après avoir soigneusement évité
Ravanelli qui se relevait, il lève la tête et aperçoit le gardien parisien se
ruer vers lui. Ayant peur de perdre son dernier œil non balafré, il s’écarte et
laisse le ballon à Lama.
86e : Ribery entame une longue série
d’insulte envers son attaquant qu’il juge peu courageux. Baltringue, mauviette,
courgette et salope sont les plus courtoises d’entre elles. Ces paroles violentes
font tomber le pauvre Llacer en dépression instantanée. Le banc parisien décide
de faire revenir Kombouare pour remplacer le petit Francis.
90e : Sur ce qui ressemble à une occasion de
la dernière chance, un centre venu de l’infatigable Sorin est repris par le
capitaine parisien de la tête. Le ballon prend irrémédiablement la direction
des filets. Sauf qu’il est stoppé sur la ligne de but marseillaise par un
jéroboam de pastis qui traînait non loin du poteau. La bouteille, mal fermée
répand son contenu sur la pelouse qui fond aussitôt.
90+4e : Sur un coup franc lointain botté
dans la surface par Le Guen, Kombouare, équipé d’un joli casque intégral de
couleur dorée, déboule à toute vitesse et coupe la trajectoire de la balle pour
la propulser au fond des filets marseillais. Le défenseur exulte et part au
sprint dans un tour d’honneur. L’arbitre siffle la fin du match dans la foulée.
Patrick Colleter tacle sauvagement Kombouare a son passage devant le banc de
touche et lui explique, une fois au sol, que les marseillais ont remporté ce
match, malgré son but.
Finalement, les
marseillais reçoivent une grosse coupe en récompense et les parisiens une
petite. Encore une fois…
Après-match, Ricardo et Henze menacent M. Tapie pour
non-paiement, Sorin demande à être retiré de la feuille de match pour ne pas
nuire à ses statistiques d’invincible au PSG, Ribery donne des conseils de
cicatrisation à Drogba, Kombouare fait des tours de vestiaires en criant avec les
bras écartés, Barthez est contrôlé par la Gendarmerie avant de reprendre le
volant, Weah repart en ambulance, Laurent Blanc démissionne, immédiatement
remplacé par Deschamps au poste d’entraîneur et Ravanelli trébuche en montant
dans le bus.
Remerciements à Yann Audran, Alexandre Bernard, Stéphane
Bogunovic, Julien Chaudron, Mathieu Coquet, Vincent Goemaere, Brice Lesage,
François Marchand, Julien Pernes pour leur participation à l’élaboration de ces
équipes de rêve !